Entre les surtaxes diesel, les centres-villes de plus en plus piétonnier (avec tolérance pour les véhicules électriques) et les limitations en tous genres (alcoolémie à 0,2 g pour les titulaires de permis de moins de 3 ans, interdiction des oreillettes…), gérer une flotte de véhicules d’entreprises (et leurs conducteurs) devient un véritable casse-tête pour les responsables. D’ici quelques années la physionomie des flottes automobiles d’entreprises aura été entièrement bouleversée, tant sur le plan des matériels que des usages.

Les changements en cours et ceux probables

Un certain nombre de lois et règlements ont été pris au niveau local (Paris…) ou national, qui oblige d’ores et déjà à prévoir des changements dans la gestion des flottes. Même si ceux-ci seront générateurs sur le long terme d’économies, ils vont quand même nécessiter des investissements lourds.

  • Le remplacement (à Paris…pour l’instant) des véhicules à moteur diésel par des modèles dit moins polluants (essence, GPL, hybrides, électriques).
  • Pour les véhicules de service, l’interconnexion permettant une gestion en temps réel des commandes (commerciaux itinérants) et des livraisons, de plus en plus imposée par les clients.
  • L’installation obligatoire probable à très court terme des alcootests de démarrage.
  • La diminution des gabarits des véhicules de livraisons dans les centres-villes et zones piétonnes, obligeant à en augmenter le nombre.
  • La mise en place du covoiturage généralisé pour les trajets domicile/travail, qui bien que ne ressortant pas des flottes d’entreprises, aura aussi des conséquences en matière financière et de responsabilités.

Les révolutions numériques et environnementales dans les entreprises n’en sont qu’à leurs débuts et vont concerner l’ensemble des éléments : postes de travail, marchandises, personnels et l’ensemble des moyens de transport.

Les différentes solutions pour une transition en douceur

En France il est de notoriété publique, que l’instabilité juridique et réglementaire (sans parler de la fiscalité) ne facilite pas la prise de décision, lorsqu’il s’agit d’investissements lourds sur le moyen et long terme. D’autre part les progrès techniques concernant le transport auto sont encore de l’ordre du tâtonnement : véhicule hybride ou entièrement électrique, d’infrastructure pour le rechargement de ces dernières, etc.

Au vu de ce qui précède la bonne stratégie est celle des petits pas. Compte tenu des délais d’applications des lois et règlements (de 6 à18 mois), il s’agit pour l’entreprise de ne changer ses véhicules qu’en fonction de ceux-ci. Par exemple telle entreprise, effectuant une partie de ses livraisons dans Paris, ou un autre centre-ville à restriction de circulation, ne changera que les moyens de transport opérants dans ces zones.

Un autre point important est la prise en compte de la modification des risques dus aux changements précités. La couverture de ces risques par une assurance flotte, doit être réétudiée en conséquence.