Avec seulement 5% d’assurés, l’assurance fraude est encore largement sous-estimée par les chefs d’entreprises françaises.

Paradoxalement, 93% des entreprises (en 2015) déclaraient avoir été victimes de tentatives de fraude. Face à ces risques bien réels, il est indispensable de s’assurer.

Les risques couverts

La fraude interne

Les contrôles en application dans une entreprise ont pour but d’éviter les erreurs et les dysfonctionnements. Ils ont rarement pour fonction première de repérer les fraudes. Pourtant, personne n’est à l’abri d’un employé peu scrupuleux qui détournerait de l’argent ou divulguerait des données confidentielles. Ces fraudes peuvent être très dommageables pour une entreprise, et difficiles à empêcher. Elles sont de plus en plus courantes en raison du recours fréquent à du personnel temporaire : stagiaires, intérimaires, contrats à durée déterminée…

La fraude externe

Les méthodes de fraudes externes sont de plus en plus pointues et nombreuses sont les entreprises qui tombent dans ce piège. Fraude au président ou fraude au fournisseur ont pour objet une usurpation d’identité dans le but d’obtenir des fonds ou des marchandises qui ne leur appartiennent pas. La fraude au faux RIB conduit les entreprises à faire des virements sur de mauvais comptes bancaires.

Les cyber-risques

La cybercriminalité est un phénomène grandissant, même pour les entreprises qui ont peu à voir avec le secteur informatique. Fishing, piratage… les méthodes sont nombreuses et l’utilisation quasi-systématique de l’e-mail et des réseaux sociaux rend toutes les entreprises vulnérables face aux cyber-attaques.

Comment fonctionne l’assurance fraude ?

Qui est couvert ?

L’ensemble du personnel de l’entreprise est couvert dans le cadre d’une assurance fraude, les salariés, mais également les stagiaires et le personnel dirigeant. L’assurance fraude couvre également les différents prestataires de service, fournisseurs ou partenaires de l’entreprise.

Comment être indemnisé ?

Le plafond d’indemnisation ainsi qu’une franchise sont définis par le contrat. L’entreprise devra adresser à son assureur les preuves qu’elle a subi une fraude et l’estimation chiffrée du préjudice. Cela peut prendre la forme d’un jugement pénal, d’une reconnaissance de dettes établie par un notaire et de témoignages indépendants. L’identification de la personne ayant commis la fraude n’est pas toujours nécessaire.