Les travailleurs non-salariés (TNS) cotisent auprès du RSI (le régime social des indépendants), de la CIPAV ou de la MSA afin d’avoir une couverture sociale dans le cadre du régime obligatoire. Cette couverture est souvent insuffisante en cas d’accident de la vie et il est de notoriété publique qu’il est préférable pour les indépendants de se constituer un capital retraite.

Ainsi il existe de nombreuses solutions pour améliorer votre protection sociale et ainsi avoir une meilleure couverture santé, des indemnités journalières en cas d’arrêt de travail et une retraite plus en adéquation avec les revenus que vous aviez pendant votre vie active.

Mais il n’est pas toujours simple de s’y retrouver, entre les contrats Madelin, les contrats individuels, la couverture en tant qu’ayant droit. Tour d’horizon de ces solutions.

Le point sur la loi Madelin

Les contrats Madelin représentent un dispositif particulièrement avantageux qui permet à ses bénéficiaires de déduire une partie des cotisations à une mutuelle, une prévoyance et une retraite complémentaire des bénéfices imposables.

Toutefois la loi Madelin est particulièrement intéressante pour les entrepreneurs qui réalisent des bénéfices conséquents et elle n’est pas accessible aux auto-entrepreneurs en raison du régime micro social simplifié pour lequel un abattement forfaitaire est déjà prévu.

Ainsi, malgré son intérêt notable, le dispositif Madelin ne correspond pas à toutes les situations.

L’assurance complémentaire santé

Depuis de nombreuses années, le Gouvernement prend des dispositions pour que la majorité des personnes actives puissent bénéficier d’une complémentaire santé. La mesure la plus spectaculaire est sans conteste la mise en place de la mutuelle collective obligatoire.

En souscrivant un contrat responsable pour une mutuelle santé vous allez bénéficier de nombreux avantages, la prise en charge du tiers payant, le remboursement en cas de dépassement d’honoraires, un meilleur taux de remboursement pour les prothèses dentaires, l’orthodontie, les médecines douces, les prothèses auditives, le tout sans délai de carence.

Ainsi, en fonction de votre situation personnelle, diverses options s’offrent à vous :

  • L’adhésion à un contrat d’assurance santé individuel
  • L’adhésion à un contrat de mutuelle Madelin
  • L’adhésion, par le biais de votre conjoint salarié, à un contrat collectif si ce dernier est ouvert aux ayant-droits.

Cette dernière solution est particulièrement intéressante si votre conjoint bénéficie d’une excellente mutuelle d’entreprise ou dans le cas contraire si vos dépenses de santé sont pratiquement inexistantes.

L’assurance prévoyance

Un contrat de prévoyance correspond en réalité à différentes garanties qui ont toutes un objectif unique vous permettre ou permettre à votre famille de maintenir un niveau de vie décent même en cas d’accidents de la vie.

Ainsi, le contrat le plus commun est l’assurance décès qui permet à la famille du souscripteur de recevoir un capital ou une rente éducation.

Cette formule est souvent accompagnée de la garantie invalidité permanente, dans le cas où vous ne seriez plus en mesure de travailler suite à un accident ou une maladie. Vous permettant de percevoir une rente en complément des indemnités versées par la Sécurité Sociale.

Vous avez ensuite des garanties qui couvrent l’invalidité temporaire, une jambe cassée par exemple et la prévoyance santé en cas de maladie, vous permettant de percevoir des indemnités journalières jusqu’à votre rétablissement.

Il va s’en dire que toutes ces garanties sont essentielles et que vous avez tout intérêt en tant que travailleur indépendant à souscrire à un contrat de prévoyance, qu’il soit Madelin ou non. Ces garanties sont une véritable bouée de secours et selon l’âge auquel vous commencez à cotiser, les mensualités sont relativement abordables. Toutefois c’est un investissement à fond perdu.

La retraite supplémentaire

Bien que chacun y songe tout au long de sa vie, c’est bien souvent à l’approche de la retraite que l’on commence à songer à la pension que l’on va percevoir. Hors, il faut au contraire songer à se constituer un capital retraite dès son plus jeune âge, en particulier lorsqu’on est travailleur non-salarié.

Ainsi, la pension de retraite ne dépasse que très rarement 50% de vos revenus annuels moyens. Si vous aviez un salaire de 8000 euros par mois, ce n’est pas nécessairement un drame. Par contre pour un revenu de 1500 euros par mois, le calcul est assez simple. Bien que ce calcul ne concerne que la base et qu’il existe également des retraites complémentaires, il n’en est pas moins que vous risquez d’avoir des revenus faibles. Pourtant le coût de la vie augmente et la durée de vie également.

C’est donc bien là, l’investissement sur l’avenir à considérer avec le plus grand soin. Pour vous constituer une retraite complémentaire il existe plusieurs solutions :

  • La retraite Madelin, un contrat multi support permettant de vous constituer un capital en déduisant une partie de vos bénéfices imposables, allant jusqu’à une déduction maximum d’environ 9500 euros.
  • Le PERP, plan d’épargne retraite populaire vous permettant d’obtenir une rente viagère ou un reversement de capital à la retraite. Vous pouvez ainsi déduire environ 4000 euros de vos revenus annuels.
  • L’assurance vie peut également vous servir à vous constituer une retraite, ici ce sont les taux d’épargne qui peuvent vous permettre d’augmenter notablement votre capital de départ et en prime de transmettre aux personnes de votre choix un capital en cas de décès, exonéré de frais de successions.
  • D’autres investissements qui permettent de défiscaliser, il n’est pas rare de voir de nombreux travailleurs indépendants investir dans l’immobilier locatif ou encore en devenant actionnaire de jeunes entreprises régionales qui ont besoin de fonds pour se développer.